Une clôture dansée du festival

Deux temps, deux compagnies, deux approches de l'émotion.

La compagnie Pourquoi pas a proposé deux pièces qui explorent sur le mode humoristique discret, la distance entre les gens, la possibilité de franchir l'entre deux soit dans l'espace social, soit dans l'espace amoureux.

La compagnie Atelier Dantza a travaillé sur la question de la séparation entre les êtres avec un opus "Le mur" où des "je" enfermés dans leurs bulles donnent à voir les affres de l'incommunicabilité, malgré toutes les tentatives de faire groupe. Ce sont des corps parlants, où la parole est le signe de leur singularité impossible à partager. Mais la danse occasionne des rencontres qu'il faut dorénavant gérer, que les "ego"(s) doivent digérer car bouleversés ils perdent leur habileté, leur aisance et ainsi de nouvelles décisions sont à prendre, retourner en soi ou tenter l'aventure.

Ces émotions transportent les corps des danseuses aussi bien que les âmes des spectateurs. La présence des premiers est entière, le mouvement juste, et les seconds sont happés par ce moment intense.