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A partir de rien...

A partir de rien, il n'y a pas d'intro : panne d'inspiration? Position du sujet? Mise en condition du spectateur? Malice éhontée?

A partir de presque rien, un embouteillage sur un rond-point, une voiture bondée, et des ruminations plein la tête...

Nicolas Vargas se livre, donne à entendre et à deviner ce qui reste dans sa tête souvent, ces fulgurances de l'esprit sur le rapport que nous entretenons aux autres et aux choses.

Il y a bien là un engagement total à l'existence avec ses complications, ses presque-riens, ses certitudes absolues, ses bribes incertaines... Un engagement qui n'est rien d'autre que la présence attentive et obstinée à soi. Cet engagement on le retrouve dans le jeu absolu et total, puisqu'on ne voit pas la différence entre l'auteur et le personnage, entre le comédien et la personne. L'absurde se joue à tous les niveaux, et elle fait sens. A la fin on est estomaqué, et pourtant on a profité, il y a eu la jubilation du retour du sens, le plaisir de l'expressivité du jeu, l'étonnement face aux situations banales et pourtant rocambolesques, la joie des retrouvailles dans la litanie des prénoms, des crêtes et du fil des événements, le malaise face au" Frédéric" qui est en chacun de nous et peut-être aussi l'amour retrouvé de la maîtresse oubliée.

Le rien du quotidien élevé au rang de parole sacrée car parole du soi inaliénable, du sujet plein de sa subjectivité, terreau de son existence.

Il n'y a pas non plus de conclusion, à quoi bon? Et la vie n'est pas finie, n'est-ce pas?


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