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Redimensionner le Songe avec la musique et la lumière...

Une proposition de Florence Lavaud qui donne à l’œuvre de Shakespeare une nouvelle dimension beaucoup plus intérieure, intime, sensorielle grâce à la musique électrique. Il s'agit d'un long monologue de Puck, un texte riche, trop riche, qui nous échappe comme la pensée urgente qui déborde les paroles et la scansion des syllabes, une pensée qui va vite et écrase le sens au profit du ressenti, de l'âme ouverte telle la blessure de l'être. Il y a quelque chose de total dans cette parole soutenue et emportée par le son, une immersion dans l'univers de Puck qui se plie et se déplie sur notre univers. Il y a toujours le double jeu entre spectateur et acteur où l'on finit par croire que Puck est le grand manipulateur qui assiste à nos émois. Le cercle renforce cet effet d'immersion et le jeu des lumières qui en jaillissent donnent l'impression frissonnante que nous sommes en bas. La mise en scène fait passer l'énergie et la participation affective à la fois horizontalement du plateau à la salle et réciproquement, mais aussi verticalement en mettant le public au centre de ce cercle de lumière, soit emporté par le tourbillon, soit dominé par un Puck divin. Bien sûr la musique et la lumière participent de cette rupture de la frontalité qui est un enchantement pour l'expérience des corps. Les corps triviaux disparaissent au profit de corps d'ombres et de lumières, de corps sensoriels et perceptifs, hypersensibles, à fleur de peau frémissante. Les corps des spectateurs aussi viennent se fondre dans le grand tout, le grand chaudron des songes.



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