Trois speakerines déjantées
Les petites rapporteuses est un spectacle mêlant comique et histoire. Les trois jeunes formidables comédiennes ont réussi avec succès leur pari en jouant une pièce comportant humour, chanson et musique.
La pièce se déroule durant la fin des années 1960. Suzy, Catherine et Jacqueline présentent une émission télévisée avec des programmes divers et variés ainsi que des pages de publicité reprenant des musiques connues de tous pour faire rire le spectateur, tout en étant en accord avec la période historique. Mais un événement exceptionnel va venir perturber leurs habitudes puisque c’est le jour où la chaîne … va passer du noir et blanc à la couleur sur la télévision. Ces trois présentatrices vont devoir faire face à cela surtout que ça ne va pas se dérouler aussi bien qu’elles l’espéraient.
Nous situons le contexte dès le début de la pièce puisque les comédiennes nous parlent de nouvelles découvertes récentes en médecine mais anciennes pour nous aujourd’hui, ainsi que du possible futur premier pas d’un homme sur la lune.
Les personnalités des personnages sont différentes mais se complètent parfaitement bien. L’une est plus scientifique, une autre plus littéraire et la troisième fait l’intermédiaire entre les deux.
Les chorégraphies proposées correspondent parfaitement bien avec leur personnalité ainsi que leurs costumes, également liés à l’époque et l’évènement avec les talons, les mi-bas, les jupes... La transition du noir et blanc à la couleur est très bien réalisé avec le changement de tenue au fur et à mesure que l’émission avance ainsi que le changement de décor devenant plus coloré.
Ce fabuleux trio rempli de joie de vivre nous transporte avec lui et nous fait rire. Le comique est aussi présent dans les transitions entre les passages où les speakerines sont présentes à l’antenne (elles se tiennent bien, sont sérieuses, appliquées, …) et les moments où elles ne le sont pas dans lesquels elles se relâchent complètement et font paraître leur personnalité comique. Cette transition se fait notamment lors d’un problème technique qui montre un basculement dans la pièce.
Le pianiste apporte encore plus d’ironie à la pièce à travers sa façon de jouer qui est, je le précise, excellente. D'ailleurs il est présent sur scène mais on ne le découvre qu’au milieu de la pièce.