Réfléchir une danse spontanée...
« L'arte povera », mouvement artistique italien apparu dans les années 60' qui repose sur l'utilisation de la matière que l'on a sous la main pour faire œuvre, semble être le socle de ce spectacle original et touchant. Associant humour, folie et mélancolie, les deux artistes d'origine italienne Mauro Paccagnella & Alessandro Bernardeschi proposent dans leur œuvre un voyage dans leur monde évoquant leur adolescence italienne, la politique... Pur et sensuel, Happy Hour, aux airs contemporains utilise alors 4 matières menant à une chorégraphie parfaitement réalisée par les deux danseurs. Accompagnés de musiques telles que celles de Verde-Canfora, Bob Dylan, Amanda Lear ou Sibylle Baier, ou encore du discours philosophique d'Hannah Arendt sur la valeur des actes publics, les danses font vibrer le spectateur. Regorgeant de sensibilité les deux hommes accordent enfin une importance particulière à la relation avec le public (qui intervient durant la représentation).
A la sortie, les avis du public semblent se diviser. Certains, bouleversés et surpris s'avouent enthousiastes tandis que d'autres reconnaissent ne pas avoir étés touchés par l'oeuvre.